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  • Accrue forestière : espace intermédiaire entre les friches issues de l'abandon de terres cultivées ou de surfaces à vocation pastorale, et la forêt à proprement parlé.
  • Anthropisé : en rapport avec une origine humaine.
  • Aiguier : point d’eau creusé dans la roche et couvert de toiture en encorbellement ou en voûte. Il recueille l’eau de pluie qui ruisselle sur de grandes dalles calcaires mise à nu, converge par des rigoles, et, avant de descendre dans le bassin, est sommairement filtrée par une crépine en petites branches.
  • Allège : Mur d'appui sur lequel est posée une fenêtre.
  • Allochtone : terrain qui a subi un important déplacement horizontal (de plusieurs dizaines ou centaines kilomètres) sous l’action des forces tectoniques dans les régions à structure charriée.
  • Anticlinal : pli dont la convexité est tournée vers le haut.
  • Argile : roche sédimentaire meuble, imperméable, grasse au toucher et qui imbibée d’eau peut être façonnée.
  • Autochtones : terrain qui se trouve là où la sédimentation et le plissement ont eu lieu et qui n’a pas subi de déplacement latéral.
  • Aven : puits naturel qui se forme en région calcaire, soit par dissolution, soit par effondrement de la voûte de cavités karstiques.
  • Baïassière : (provençal). Lavanderaie naturelle, espace où dominent les lavandes.
  • Borie et cabanon pointu : construction en pierre sèche à usage d’habitat ou de rangement de petit matériel.
    Le mot « borie » qui n’est pas utilisé dans les Alpes de Haute-Provence, a été introduit par les folkloristes à la fin du XIXème siècle et bénéficie d’une large diffusion touristique. Il semble inconnu dans les divers parlés provençaux pour désigner les cabanons en pierre sèche.
  • Calade : revêtement de sol en pierres posées les unes contre les autres sans lien.
  • Clapas- clapiers : (provençal et occitan). Tas de pierre provenant de l’épierrage des champs. Souvent orientés et en marge des champs, les clapiers sont parfois appareillés sur leurs bords et peuvent même parfois constituer une murette de pierre sèche autour du champ.
  • Colluvions : dépôt résultant de l’érosion et du transport à faible distance sur un versant.
  • Complantation : agriculture à deux étages, association de plusieurs cultures sur une même parcelle (par exemple, verger et annuelles).
  • Cône de vue : Un cône de vue est un point de vue de découverte privilégié, accessible, qui bénéficie d'une reconnaissance partagée, et qui permet d’embrasser un paysage représentatif ou particulier du territoire.
  • Continuité écologique : Ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales (corridors écologiques). La Trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité et des corridors qui les relient.
  • Covisibilité : On parle de covisibilté lorsqu'un élément de paysage, une structure paysagère, ou un espace donné sont visibles conjointement, depuis un même point de vue. Définie à l'origine pour les monuments historiques, cette notion s'applique à tous les espaces protégés ou non (sites classés ou inscrits, village, point d'appel ...) dans le cadre d'une étude paysagère ou d'une évaluation d'impact.
  • Cuesta : relief dissymétrique avec une couche résistante modérément inclinée sur une couche plus tendre interrompue par l’érosion formant abrupt.
  • Dégagement : opération, manuelle ou chimique, qui consiste à détruire ou contenir la végétation concurrente des jeunes semis ou plants forestiers.
  • Dépressage : coupe qui diminue la densité des jeunes peuplements issus de semis naturel ou artificiel. Les tiges supprimées sont laissées sur place. Selon le type de boisement et de milieu 1 à 3 dépressages, laissent 1200 à 2 000 tiges/ha avant la première éclaircie.
  • Détritique : formé de déblais. Qui résulte de la désagrégation d’une roche préexistante.
  • Doline : petite dépression fermée dans les régions karstiques.
  • Dolomie : roche sédimentaire carbonatée constituée d’au moins 50% de carbonate dont la moitié sous forme de dolomite, carbonate de calcium et de magnésium. L’érosion de cette roche donne des reliefs ruiniformes caractéristiques.
  • Eclaircies : réduction de 25 à 50 % du nombre de tiges entre 10 et 30 ans après plantation selon les essences et les milieux.
  • Ecosystème : ensemble des êtres vivants et des éléments non vivants, aux nombreuses interactions, d’un milieu naturel.
  • Endoréisme : caractère d’une région dont les cours d’eau n’atteignent pas la mer et se perdent dans des dépressions intérieures.
  • Epannelage : silhouette des formes bâties qui respecte une hauteur maximale.
  • Espèce indigène : une espèce végétale est dite indigène (ou native) lorsqu’elle a colonisé un territoire (ici la région) par des moyens naturels ou à la faveur de facteurs anthropiques, mais dans ce dernier cas, seulement si elle est présente au moins depuis le 15ème siècle (archéophyte).
  • Flyschs : ce sont des formations sédimentaires à grain fin résultant d’avalanches sous-marines successives dans lesquelles les sédiments grossiers se déposent les premiers donnant des grès, les sédiments fins ensuite, donnant des calcaires et des marnes.
  • Futaies âgées : Certaines futaies âgées sont conservées pour des raisons environnementales ou sociales, même si les arbres ne jouent plus leur rôle de semencier.
  • Futaie irrégulière ou jardinée : toutes les classes d’âge sont présentes ce qui crée un sous bois plus ou moins dense sous futaie.
  • Futaie régulière : peuplement issus de graines ou de plants, dont la majorité des arbres ont le même âge. On parle de futaie pure (une seule essence) et de futaie mélangée ou mixte (plusieurs essences).
  • Gavot : population habitant les montagnes alpines attenantes à la Provence des basses terres.
  • Hélmintoïdes : animal, probablement sorte de ver, dont on ne connaît que les traces en forme de méandres
  • Intervisibilité : Perception visuelle réciproque entre deux lieux.
  • Jas : ensemble de construction entourant une bergerie. Sur les flancs sud de la montagne de Lure ; constructions d’estives en pierres sèches regroupant la bergerie, le cabanon du berger et le puits ou l’aiguier.
  • Karstique (relief) : relief particulier aux régions dans lesquelles les roches calcaires forment d’épaisses assises, et résultant de l’action, en grande partie souterraine, d’eaux qui dissolvent le carbonate de calcium. Ce relief se caractérise par la présence de nombreuses fissures, galeries souterraines et gouffres.
  • Lapié ou lapiaz : ciselure superficielle d’un relief, résultant du ruissellement dans les roches calcaires.
  • Lisière forestière : les lisières externes correspondent à l'interface entre un espace forestier et une autre type d’occupation du sol (agricole, urbain, naturel ...).
  • Lithologie : Nature des roches constituant une formation géologique.
  • Loggia : Balcon encastré dans la façade.
  • Mail : lieu planté d'arbres, dénomination issue du lieux où l’on jouait au maillet (jeu de croquet où les participants poussent une balle de buis avec un cylindrique en bois monté sur un manche).
  • Marne : roche sédimentaire argileuse comprenant une forte proportion de calcaire.
  • Molasse : grès tendre à ciment calcaire, se formant généralement dans les dépressions au pied des chaînes de montagne.
  • Monachisme : institution monastique.
  • Monoclinal : relief structuré ou série sédimentaire affecté par un pendage identique dans une direction donnée.
  • Moraine : ensemble des matériaux transportés ou déposés par un glacier.
  • Nappe de charriage : ensemble de terrains qui a été déplacé (allochtone) et est venu recouvrir un autre ensemble dont il était très éloigné à l’origine et qui, lui, n’a pas été déplacé (autochtone).
  • Objectifs de qualité paysagère : Aux termes de la Convention européenne du paysage (article 1), les objectifs de qualité paysagère sont « la formulation par les autorités publiques compétentes, pour un paysage donné, des aspirations des populations en ce qui concerne les caractéristiques paysagères de leur cadre de vie » 1.
  • Oppidum : lieu fortifié de type celtique établi sur une hauteur.
  • Paysage : Le paysage désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations 2.
  • Pessière : futaie d’épicéas.
  • Phragmite : roseau commun à grandes tiges et à feuilles aiguës.
  • Ponchon : terme spécifique à la Montagne de Lure désignant les reliefs perpendiculaires à la crête principale et qui descendent doucement vers le sud.
  • Régénération naturelle : mise en bandes des semis par ouverture de cloisonnements culturaux au gyrobroyeur et dégagements manuels des semis dans la bande.
  • Reconstitution artificielle : entretien des interlignes par gyrobroyages et dégagements manuels des jeunes arbres sur la ligne. Désherbage chimique possible contre les graminées au cours des 3 premières années.
  • Rémanent : Restes de branches et de troncs abandonnés sur un chantier de coupe par les forestiers car présentant une faible valeur commerciale.
  • Restanque : mur en pierre qui permet de créer des terrasses de culture en versant.
  • Ripisylve : formation végétale arborescente et arbustive des rives d’un cours d’eau.
  • Riss : troisième glaciation de l’ère quaternaire en Europe alpine.
  • Robines : reliefs formés par les marnes noires du Jurassique.
  • Structure paysagère : Les structures paysagères désignent les systèmes formés par les éléments de paysage. Les interrelations entre ces éléments peuvent être matérielles ou immatérielles, supportées par des liens fonctionnels, topographiques ou symboliques. Les structures paysagères constituent les traits caractéristiques d’un paysage. Les structures paysagères revêtent une grande importance, car c’est sur elles que porte l’action publique3.
  • Synclinal : pli dont la convexité est tournée vers le bas.
  • Sylvopastoralisme : association de peuplements forestiers de faible densité et la pratique du pâturage.
  • Taillis avec futaie : arbres de futaie dominant un sous étage feuillu. Ambiance très différente selon le nombre d'arbres de futaie et la rotation des coupes de taillis.
  • Taillis simple : brins de même âge sur les cépées, exploités par coupe rase sur des unités foncières de taille variable.
  • Trame verte et bleue : Mesure phare du Grenelle Environnement qui a pour ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. Cet outil d’aménagement du territoire vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, qui permette aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer,… En d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services. La Trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité et des corridors qui les relient.
  • Turbidite : couche d’un sédiment déposé en une seule fois par un courant sous-marin, dit courant de turbidité. Il s’applique aux roches de types flyschs.
  • Unité paysagère : Une unité paysagère désigne une partie continue de territoire cohérente d’un point de vue paysager. Ce «paysage donné» est caractérisée par un ensemble de structures paysagères et d’éléments de paysage qui lui procurent sa singularité. Une unité paysagère est distinguée des unités paysagères voisines par des limites qui peuvent être nettes ou « floues » 3.
  • Wûrm : la dernière des quatre grandes glaciations du quaternaire alpin.


1 Convention européenne du paysage article 1
2 Convention européenne du paysage article 1
3 Les Atlas de paysages - Méthode pour l’identification, la caractérisation et la qualification des paysages - Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie - 2015