Les unités paysagères sont des espaces homogènes en termes d'éléments de composition, motifs paysagers, structures paysagères, ambiances, perceptions et représentations sociales.
Les atlas de paysage s'inscrivent dans une vision dynamique en pointant également, par unité, les évolutions et les enjeux paysagers associés.
Les limites des unités paysagères des Alpes de Haute-Provence sont la plupart du temps situées sur les lignes de crêtes, les cols, les clues et dépendent donc fortement de la géomorphologie.
Mais les activités humaines modifient considérablement les paysages naturels. Ces limites peuvent donc parfois être liées à l’occupation du sol (forêts, agriculture, formes urbaines…).
Dès que l’on a la sensation de changer de paysage, dès que certains éléments caractéristiques fondamentaux disparaissent au point de briser l’homogénéité d’un paysage, il y a alors positionnement d’une limite. Certaines, plus discrètes, sont floues car la transition se fait progressivement. Exceptionnellement, seront aussi intégrés dans les unités certains paysages qui peuvent paraître différents, mais qui font partie intégrante du paysage permanent perçu visuellement et sociologiquement dans l’entité.
D’autres paysages différents complètement encerclés dans l’unité y seront intégrés parce qu’ils sont suffisamment petits et constituent des micros sites, qui ne méritent pas de constituer une unité propre (sites exceptionnels).
D’autre part, il est fondamental de noter qu’une unité est une portion de paysage, de territoire, qui comme lui, évolue dans le temps. Les limites ne sont pas toujours des frontières inaltérables et les caractères de ces entités peuvent évoluer dans le temps (forêt, agriculture, urbanisme). Le paysage d’hier n’est pas le même qu’aujourd’hui et certainement pas le même que demain. Ainsi, une entité pourra, demain, être assimilée à une autre. Un territoire pourra voir ses limites changées, ses villages agrandis, son agriculture intensifiée et ses bosquets disparus ou à l’inverse, voir son paysage complètement refermé.
La délimitation des 47 unités paysagères de 2003 et leur description reste inchangée dans l'atlas de 2017.