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De même qu’il s’est rallié aux différents régimes qui ont suivi la chute de l’Empire, le département des Basses-Alpes donne aux présidentielles de 1848 instaurées par la Seconde République, la majorité à Louis-Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III). Les élections générales de 1849 se traduisent par l’élection de plusieurs élus « rouges ». En 1851, les Basses-Alpes opposent une vive résistance au coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte. Les insurgés se rendent maîtres de Barcelonnette et de Digne. Suite à leur défaite aux Mées, ils seront violemment réprimés. Les répressions de Napoléon III ne feront qu’ancrer davantage le département dans une tradition républicaine.

Durant le Second Empire, les mouvements de populations que va connaître le département sont sans précédent. La migration des « gavots » est une véritable « hémorragie préalpine » et prive les hauts-pays de ses forces vives qui vont s’installer dans les villes de la région, à Paris ou à l’étranger. En 1861, les frères Arnaud de Jausiers, partent pour le Mexique, inaugurant la migration des « barcelonnettes » dont certains vont faire fortune dans le commerce du drap. Cette hémorragie durera jusqu’à la fin des années 1960 et le département perdra plus du tiers de sa population.

A la fin du XIXème siècle, le département qui a longtemps souffert de son isolement, commence à se désenclaver (route de la vallée de l’Ubaye, du col de Vars, d’Allos, des clues de Barles, pont de Manosque, voie ferrée).

L’industrialisation, les grandes voies de communication et l’exode rural soumettent les petites entreprises à la concurrence des grands secteurs économiques, laminant des activités parfois séculaires (fermeture des ateliers de tissage, arrêt de l’extraction de lignite…).

De la guerre 14–18, naît une usine de produits chimiques à Saint-Auban, initialement destinée à fournir les gaz de combats.

Les nouvelles voies de communication ouvrent, entre les deux guerres, de nouveaux débouchés pour la lavande et l’agneau de boucherie. Dans le même temps, le pays s’ouvre au tourisme.

En 1942, le département est envahi par les Allemands. De nombreux maquis s’organisent dans les zones montagneuses. L’Ubaye s’illustre lors des combats pour la libération. Malgré la libération de la Haute-Provence le 15 août 1944, les combats continueront en Ubaye jusqu’en avril 1945.

Après la guerre, le tourisme s’ouvre largement avec le développement des sports d’hiver. Le département devient attractif.

En 1956, la région Provence-Corse-Côte d’Azur est créée. En 1971, le département des Basses-Alpes prend le nom d’Alpes de Haute-Provence.