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L’habitat y est de type provençal. Les toitures à faible pente (de 27 à 33 %) sont couvertes de tuiles canal, bordées de génoises pour lutter contre les assauts du mistral. Les constructions prennent différentes formes selon qu’elles sont situées au sein d’un village ou qu’elles sont isolées.

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Les maisons de village. Dans les villages, les maisons aux volumes très simples, sont collées les unes aux autres, toujours bien plus hautes que larges. Très étroites, elles n’ont souvent qu’une seule pièce par étage. Dans les villages perchés certaines peuvent atteindre cinq à six niveaux d’un coté pour deux de l’autre. Ce sont de véritables petits immeubles miniatures, qui donnent au moindre village l’allure d’une petite ville.

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Les maisons isolées ou celles des petits hameaux disposent de plus d’espace et s’étendent au fur et à mesure des besoins et des moyens. Partant d’un volume de base simple, le mas résulte de l’imbrication, au fil du temps et des besoins, de volumes différents, surmontés de toitures à pans multiples. Des formes rondes peuvent s’y ajouter : un escalier, un pigeonnier un puits. Ces maisons étaient conçues pour se protéger du vent et du soleil, avec de petites ouvertures, des arbres en façade et des pierres sur le toit pour empêcher le mistral de soulever les tuiles. Elles sont toujours plus larges que hautes et ne dépassent guère deux niveaux.

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Dans les terroirs plus riches, de belles maisons de maître, appelées châteaux ou bastides regroupaient le logement du maître, des ouvriers et les dépendances agricoles. Les bastides bénéficient d’une construction soignée. Construites sur deux ou trois étages, leurs murs comportent souvent des chaînages d’angle et des ouvertures régulières aux encadrements en pierre de taille. Elles sont entourées de bâtiments multiples : écuries, bergeries, porcheries, lavoirs, citernes, puits, fours à pain, granges, hangars… Ces propriétés sont également construites pour accueillir une main-d’œuvre nombreuse et comportent souvent plus de trois niveaux. Leurs volumes sont imposants. De beaux alignements d’arbres accompagnent souvent leurs accès.

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Dans la partie ouest du département, un grand nombre de petites constructions en pierre sèche sont disséminées dans les champs et les garrigues. Ces cabanons pointus (ou «bories» dans les régions du Vaucluse ou pour le grand public) sont édifiés à l’aide de plaques calcaires ramassées dans les champs et empilées, sans mortier. Ces petits édifices alliant force et équilibre conservent un caractère énigmatique. Leur véritable fonction est multiple (abri, remise à outils, habitat temporaire pour les bergers…). Leur construction remonterait au XVIIIème siècle, à l’époque où les agriculteurs durent étendre les surfaces de culture et de pâturage par défrichement et épierrage. Le matériau recueilli était entassé sous forme de clappas, puis utilisé pour toutes sortes de constructions en pierre sèche (murets de clôture, terrasses, abris…). Dans la montagne de Lure et les régions où l’élevage du mouton domine, les jas ou bergeries-tunnels en pierre sèche sont encore nombreux. Ces constructions, peuvent atteindre jusqu’à 25 ou 30 mètres de long.

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En Haute-Provence, sous l’Ancien Régime, les pigeonniers ne faisaient pas l’objet de privilèges seigneuriaux. C’est sans doute pour cette raison qu’ils sont si nombreux. Ces constructions étaient soit incluses au logement ou à la grange, soit indépendantes.

Divers dispositifs étaient prévus pour empêcher les prédateurs d’accéder aux grilles d’envol, puis aux boulins : une ceinture et des encadrements de carreaux de terre cuite vernissés autour de la fenêtre, des corniches moulurées enduites de suif formaient en même temps un décor autour des trous d’envol. Les couleurs traditionnelles étaient le jaune, le brun chaud et le vert, disposées en damiers ou en demi-carreaux, créant un rythme triangulaire toujours basé sur l’alternance clair-foncé.