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Communes concernées

  • Bayons
  • Bellafaire
  • Gigors
  • Turriers

Données générales

  • Superficie : environ 3 460 hectares
  • Altitude maximale : 1720 mètres
  • Altitude minimale : 765 mètres
  • Population : environ 480 habitants en 1999
    489 habitants en 2014

PRESENTATION

LES PREMIERES IMPRESSIONS

Le Pays de Turriers

Ce plateau cerné de reliefs est régulièrement parsemé de villages et hameaux aux styles hétéroclites et hybrides. Il présente un paysage agricole ouvert de grande qualité surprenant dans cette zone de montagnes.

Le Pays de Turriers

LES MATIERES ET LES COULEURS

Le Pays de Turriers
  • Mosaïque de cultures changeant de couleur au gré des saisons
  • Taches roses, grises et blanches des maisons couvertes de tuiles et de tôle

Le Pays de Turriers

CONTEXTE GEOGRAPHIQUE

LE RELIEF ET LA GEOMORPHOLOGIE

Le Pays de TurriersLe Pays de Turriers

Ce territoire se présente comme un plateau vallonné incliné vers le nord, cerné de moyennes montagnes avoisinant 1600 mètres d’altitude, dont les crêtes font limite. De par cette configuration, il semble relativement enclavé. Il est pourtant facilement accessible et relié à chaque extrémité, à la vallée de la Durance au nord, à la vallée de la Blanche à l’est, à la vallée du Sasse au sud, et au Grand Vallon à l’ouest (Motte-du-Caire).

Si les pentes des versants tournés vers le nord sont douces et couverts de forêts, en revanche celles qui sont tournées vers le sud sont plus abruptes. Elles présentent des reliefs accidentés, d’éboulis, de marnes érodées, de rochers qui sont le spectacle permanent du plateau calme et cultivé.

La partie nord-est de l’entité, commune de Bréziers, fait partie du département des Hautes-Alpes.

Le Pays de Turriers

LA GEOLOGIE

Le Pays de TurriersLe Pays de TurriersLe Pays de Turriers

Le Pays de Turriers est un massif constitué de calcaires d’âges et de compositions différentes. Son érosion partielle, au Quaternaire, lui a donné l’aspect d’un plateau accidenté.

Des marnes noires, incultes cernent cette cuvette tapissée de moraines fertiles. Des affleurements de calcaires plus durs (calcaires lités des écailles de Turriers, calcaires à patine rousse de Rochebrune) forment des sursauts du relief.

Des roches colorées affleurent, comme le gypse tricolore (Trias) sur la montagne de Gautière et un gisement de molasses gréseuses rouges (Oligocène) au niveau de la Crête des Rouyères. Ces roches, nées de l’accumulation de blocs de grès soudés par de l’argile rouge, forment d’impressionnantes parois colorées et ont alimenté la construction traditionnelle du pays.

Le Pays de Turriers

L'HYDROGRAPHIE

Le Pays de Turriers

Les cours d’eau qui sillonnent ce pays s’écoulent tous vers le torrent de Clapouse. Celui-ci forme un ravin plus profond qui rejoint la Durance au nord par une vallée étroite et abrupte. Ce torrent marque aussi la limite du département des Alpes de Haute-Provence avec les Hautes-Alpes, coupant ainsi en deux l’entité du Pays de Turriers et excluant la commune de Bréziers.

Les ravins comme ceux des Sagnes, des Sarces ou du Lavadour sont couverts d’épaisses ripisylves et dévoilent bien souvent des reliefs marneux soumis à une forte érosion.

Le Pays de TurriersLe Pays de Turriers

CONTEXTE HUMAIN

L’AGRICULTURE ET LA FORET

Le Pays de TurriersLe Pays de Turriers

Dans cette entité, fortement agricole, la couverture forestière occupe les versants dont la qualité des sols est défavorable à l’agriculture. Les pentes exposées au nord présentent quelques forêts mixtes relativement denses (bois de l’Ubac). En revanche, les nombreuses ravines et la pauvreté des sols empêchent le développement d’une forêt de qualité sur de nombreux versants. Sur ces sols instables, seules les broussailles s’installent ponctuées de quelques chênes blancs et de pins sylvestres.

D’épaisses ripisylves composées d’aulnes, de frênes, de trembles… accompagnent les cours d’eau et sillonnent le plateau.

Le Pays de Turriers

Le Pays de TurriersLe Pays de Turriers

Les terres agricoles occupent tous les replats et sont cultivées en céréales, fourrages et prairies de fauche. L’agriculture est essentiellement tournée vers l’élevage de bovins à viande. On trouve aussi quelques troupeaux de moutons.

Le plateau présente un aspect de mosaïque bocagère. Les parcelles sont souvent séparées par des haies et des ripisylves qui structurent ces paysages agricoles. Malgré la présence de ces structures végétales, le plateau reste largement ouvert du fait de la configuration de son relief.

Quelques anciens vergers conduits en haute tige animent les abords des villages et hameaux. De nombreux noyers, parfois de taille imposante, constituent un motif caractéristique dans le paysage du plateau de Turriers.

Le Pays de Turriers

LES FORMES URBAINES

Le Pays de TurriersLe Pays de Turriers

L’habitat rural ancien, de type montagnard, est constitué de maisons-blocs massives, aux murs empâtés. Les hommes, les animaux, le foin et le grain se trouvaient sous le même toit. Les couvertures étaient réalisées en petites tuiles écailles ou carrées. Les parties supérieures des pignons sont souvent fermées d’un bardage de bois.

Le Pays de Turriers

Ces bâtisses, lorsqu’elles sont restaurées, se voient souvent recouvertes de tôle plate ou ondulée associée aux restes de tuiles. Ces « raccommodages » dévalorisent considérablement leur aspect.

Le Pays de TurriersLe Pays de Turriers

Dans ce pays où la présence humaine est forte, l’occupation bâtie est régulière et diverse. Elle prend la forme de villages ou hameaux répartis sur l’ensemble du plateau, de fermes isolées, et de pavillonnaire.

La morphologie du plateau ainsi que l’ouverture du paysage permet une grande covisibilité entre les villages.

Cette entité ne semble pas souffrir d’exode des populations bien au contraire. Le village de Turriers subit une forte pression urbaine. Il est cerné d’habitat pavillonnaire qui s’implante de façon confuse. Ce type d’extension amoindrit fortement la lisibilité de la silhouette de ce village perché.

Les fermes sont souvent accompagnées de hangars agricoles qui sont visibles de loin du fait des matériaux employés et de leur couleur.

Le Pays de Turriers

SITES REMARQUABLES

L’ensemble du plateau de Turriers

Cette entité est particulièrement remarquable de par son caractère de vastes étendues agricoles dans une zone de montagnes où les paysages ont tendance à se refermer et les horizons à se resserrer. De part la morphologie de son relief et la faible importance des boisements, les covisibilités sont fréquentes.De larges panoramas se développent sur un décor de montagnes ravinées qui sont le spectacle permanent de l’ensemble du pays.

Il semble nécessaire de pérenniser ce type de paysage. L’agriculture diversifiée doit être maintenue, les haies et les ripisylves entretenues voire replantées pour conserver une telle qualité paysagère.

Le Pays de Turriers

ORGANISATION DU TERRITOIRE

  • Occupation bâtie importante sur le plateau
  • Villages groupés et perchés
  • Hameaux repartis dans les terroirs
  • Nombreux hangars agricoles qui accompagnent les fermes isolées
  • Pression urbaine forte autour de Turriers
  • Extension urbaine sous forme de pavillonnaire qui déstructure la silhouette de Turriers
  • Prédominance de l’agriculture
  • Paysage ouvert
  • Mosaïque de cultures : prairies, fourrages, céréales
  • Forêts sur les versants inaccessibles
  • Ripisylves et haies qui structurent le paysage du plateau
  • Quelques anciens vergers
  • Nombreux noyers isolés

Le Pays de Turriers


ENJEUX PRIORITAIRES

  • Préserver les terroirs présentant une qualité paysagère notable
  • Requalifier les abords de Turriers

Le Pays de Turriers - Carte des enjeux

ENJEUX ET ACTIONS

ELEMENTS PAYSAGERS ET PATRIMONIAUX

  • PRÉSERVER LA QUALITÉ DES PERSPECTIVES VISUELLES
    Entretien des abords des points de vue (débroussaillement)
    Aménagement de lieux d’arrêt sur le bord de route, tout en portant attention à l’impact qu’ils peuvent générer
  • PRÉSERVER ET SOULIGNER LA SILHOUETTE DES VILLAGES
    Affirmer une limite nette d’urbanisation
    Conserver des espaces de respiration autour des villages.
    Promouvoir les savoir-faire architecturaux

PAYSAGES CONSTRUITS

  • GÉRER ET ASSURER LA PERTINENCE PAYSAGÈRE DES EXTENSIONS URBAINES LIMITER ET STRUCTURER LES EXTENSIONS URBAINES, RECONQUERIR ET VALORISER LES CENTRES ANCIENS, REHABILITER ET AMELIORER QUALITATIVEMENT LES PAYSAGES BATIS ET LES ENTREES DE VILLES
    Préférer la revitalisation des centres anciens et une densification de l'enveloppe urbaine existante (en tenant compte de la topographie, des structures paysagères en place, des perceptions, des volumes et couleurs ...) à un développement diffus
    Stopper l’étalement urbain
    Affirmer une limite nette d’urbanisation
    Stopper l’étalement urbain et promouvoir les savoir-faire architecturaux
    Lutter contre la pollution visuelle
  • CONTRÔLER LA DISPERSION ET LA QUALITÉ DU BÂTI DANS LES ESPACES AGRICOLES
    Stopper l’implantation de constructions dans les espaces agricoles
    Améliorer l’intégration des bâtiments agricoles dans le paysage et la qualité des nouvelles constructions agricoles
  • RÉDUIRE L’IMPACT DES RÉSEAUX AÉRIENS (DEBROUSSAILLEMENT SOUS LES LIGNES ET ENFOUISSEMENT DES RESEAUX)
  • CONTRÔLER L’IMPLANTATION ET LA QUALITÉ DES BATIMENTS ET DES ZONES D’ACTIVITÉS
    Améliorer l’intégration paysagère et la qualité des bâtiments agricoles existants
    Contrôler l’implantation et la qualité des nouveaux bâtiments
    Maîtriser le développement de hangars photovoltaïques

PAYSAGES RURAUX ET NATURELS

  • PRESERVER LES TERROIRS PRESENTANT UNE QUALITE PAYSAGERE NOTABLE ET RELATIVEMENT INDEMNE D’URBANISATION AINSI QUE LEURS STRUCTURES PAYSAGERES MORPHOLOGIQUES, VEGETALES ET AGRAIRES (TERRASSES, HAIES, CHEMINS RURAUX, RUISSEAUX, FOSSES ET RIPISYLVES ...)
    Maintenir l’activité agricole et la diversité des cultures. Promouvoir une agriculture respectueuse de l'environnement
    Conserver, entretenir et replanter la structure de haies
    Maintenir et entretenir les ripisylves
    Maîtriser le développement de friches
    Stopper l’implantation de l’habitat diffus
  • MAITRISER LA FERMETURE DES PAYSAGES, GERER L'AVANCEE DES FORETS ET LA QUALITE DES SECTEURS AGRICOLES OU NATURELS FRAGILES
    Limiter le développement de la forêt
    Promouvoir le pastoralisme et maîtriser le développement de friches
    Sensibiliser les propriétaires forestiers sur l’importance de la diversité des espèces forestières
  • PRESERVER ET VALORISER LES PRAIRIES ET ZONES HUMIDES