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Communes concernées

  • Méolans-Revel
  • Prads-Haute-Bléone

Données générales

  • Superficie : environ 6 455 hectares
  • Altitude maximale : 2900 mètres
  • Altitude minimale : 1160 mètres
  • Population : environ 50 habitants en 1999 Pas de décompte pour la vallée en 2014, le village est situé dans l'unité 37

PRESENTATION

LES PREMIERES IMPRESSIONS

La Vallée de Laverq

La vallée du Laverq, par son isolement, dégage une ambiance propice à la contemplation.
Cette petite vallée, éloignée des grands axes de communication, a su préserver un caractère intime et protégé.
Diverses ambiances s’y succèdent et le paysage se découvre petit à petit jusqu’au panorama final, grandiose, du cirque glaciaire.

LES MATIERES ET LES COULEURS

La Vallée de Laverq
  • Camaïeu de vert
  • Vert tendre puis jaune des mélèzes
  • Gris et rouille des tôles ondulées

La Vallée de Laverq

CONTEXTE GEOGRAPHIQUE

LE RELIEF ET LA GEOMORPHOLOGIE

La Vallée de LaverqLa Vallée de Laverq

L’entrée de la vallée du Laverq, située au niveau du village de Martinet, peu visible depuis l’Ubaye, est à peine une échancrure dans le massif montagneux.

Dans sa partie aval, la vallée, encaissée entre les versants abrupts de Montagnac et du Lambournet semble se refermer sur elle-même. Jusqu’aux environs de Saint-Barthélémy, ces versants entièrement boisés ferment les horizons et créent une ambiance intime.

Plus en amont, la vallée s’ouvre de manière progressive. Le torrent de la Blanche de Laverq devient visible. La végétation moins dense laisse apparaître les pentes érodées. Passé l’éperon rocheux de Colinguien, surmonté du Pic de l’Aupillon, la vallée s’élargit et prend une forme de U assez évasé. La vue s’ouvre alors en un grand panorama sur le massif des Séolanes.
Le fond de la vallée se termine sur un cirque glaciaire, vestige du vaste glacier qui recouvrait l’Ubaye il y a 20000 ans. C’est ici le domaine de la haute montagne et des sommets qui culminent à près de 3000 mètres d’altitude (les Trois Evéchés, la Tête de l’Estrop, le Puy de la Sèche).

La Vallée de Laverq

LA GEOLOGIE

La Vallée de LaverqLa Vallée de LaverqLa Vallée de LaverqLa Vallée de LaverqLa Vallée de LaverqLa Vallée de Laverq

Jusqu’au village des Clarionds, les pentes très boisées laissent peu apparaître la roche. Dans cette partie aval de la vallée, la géologie est globalement constituée de flyschs à helminthoïdes de la nappe de l’Autapie.

Elle devient visible ensuite à la faveur des nombreux éboulis qui ravinent les pentes autour des Clarionds. Ces roches sédimentaires formées à la fin du Crétacés, ont été charriées et plissées depuis la zone piémontaise de la Haute Ubaye par les forces tectoniques puissantes qui présidèrent la formation des Alpes.

Une autre nappe, dite subbriançonnaise, composée d’une série de calcaires gris planctoniques du Jurassique-Crétacé-Eocène, forme l’ossature des sommets de l’Aupillon et de la Grande Séolane.

Enfin, les terrains autochtones, non déplacés mais fortement érodés, se laissent apercevoir au niveau du cirque glaciaire des Eaux Tortes avec la présence de chaos de grès d’Annot.

L'HYDROGRAPHIE

La Vallée de Laverq

La Blanche de Laverq prend sa source vers le lac de Vautreuil à 2516 mètres d’altitude. Elle est ensuite alimentée par de nombreux torrents qui dévalent les pentes de la Crêtes des Barres et du Massif de la Blanche. La rivière, très présente et sinueuse dans sa partie amont se fait plus discrète dans la partie aval plus encaissée.

L’eau est très présente dans la vallée du Laverq. Parfois étendue en petit lac calme au creux de vallon (lac des Eaux Tortes), elle sait aussi bondir en cascade sur les rochers mis à vif (cascade des Lausas ou des Vieux sous la Grande Séolane).

La Vallée de Laverq

CONTEXTE HUMAIN

L’AGRICULTURE ET LA FORET

La Vallée de LaverqLa Vallée de Laverq

La forêt est omniprésente dans le vallon de Laverq, et en particulier en début de vallée. Les conifères prédominent en rive droite (pins sylvestres, épicéas, mélèzes) alors que sur la rive gauche s’étend une forêt mixte dominée par le frêne.

Après Saint-Barthélémy, la végétation se différencie en fonction de l’altitude. Noisetiers et érables champêtres se cantonnent en fond de vallée mélèzes et épicéas parent les hauteurs des versants.

Les pentes de la Séolane sont encore très boisées. On y retrouve un mélange de mélèzes, pins à crochets et pins cembro. En s’élevant, ces arbres, soumis à la rudesse du climat et du vent prennent des formes ramassées. On rencontre aussi divers arbustes : rhododendrons, myrtilles et airelles des marais ainsi qu’une flore alpine très variées.

Plus haut, la végétation laisse la place au pelouse alpine et au minéral.

La Vallée de Laverq

L’agriculture est plutôt rare dans la vallée de Laverq. Jusqu’au hameaux des Clarionds, les ouvertures sur les terres agricoles sont rares.

En revanche, après l’abbaye de Laverq, les perspectives s’élargissent et découvrent un adret ponctué de nombreuses prairies cloisonnées de haies. Le versant ubac, plus abrupt reste recouvert de mélèzes.

Ici, plus que dans les autres vallées de l’Ubaye, le pastoralisme est présent, et les moutons s’y concentrent dès la fin du mois de mai.

La Vallée de Laverq

LES FORMES URBAINES

La Vallée de Laverq

Le vallon de Laverq a été habité dès la plus haute antiquité. Mais son climat rigoureux a fait fuir sa population vers des terres plus accueillantes en Provence. Cependant, la vie est présente loin en amont de ce vallon isolé.

Les deux principaux villages, situés dans la première moitié de la vallée (Saint-Barthélémy et les Clarionds), sont accrochés en contrebas des versants abrupts, à distance respectueuse du lit de la rivière. Ils présentent un habitat groupé, tapi dans la végétation.

Au-delà, l’habitat se raréfie et se caractérise par des estives, situées surtout sur l’adret. Ces habitats temporaires ont gardé en partie leur aspect d’antan (bardeaux de bois et pierre) et ponctuent les pentes de la Séolane, entourés de leurs terroirs agricoles (clapiers, prairies…). Ce type d’habitat s’est implanté jusque dans le cirque glaciaire où des cabanes pastorales comme celle de Selesta ou du Plan Gautier rappellent la prédominance de l’élevage ovin du début du siècle.

La Vallée de LaverqLa Vallée de LaverqLa Vallée de Laverq

Ici, la pression urbaine est faible. A Saint-Barthélémy, les vieilles maisons de type dauphinois au toit en ardoise semblent être reléguée au rang de résidence secondaire. Un village de chalets de vacances récemment implanté surplombe la route en aval de Saint-Barthélémy. Malgré une architecture inappropriée au site, ce petit lotissement, pris dans la végétation, reste peu visible depuis la route.

Si le hameau des Clarionds a conservé sa structure groupée, on pourra regretter quelques hangars en parpaings mais surtout les couvertures en tôle. Les toitures en bardeaux de bois ont été remplacées par la tôle ondulée, plus pratique et moins onéreuse. Mais dans ce site plus ouvert, ces toitures luisantes au soleil accrochent le regard et ont un impact non négligeable dans le paysage.

La Vallée de Laverq

SITES REMARQUABLES

La Vallée de Laverq
L’abbaye de Laverq

Edifiée en 1135 par les moines défricheurs de l’ordre de Chalais, elle fut rattachée peu après à l’abbaye du Boscodon

Composée d’un bâti assez bas aux ouvertures étroites et aux toit en bardeaux de bois, elle se remarque surtout par son clocher, en pierre, aux lignes très simples et traditionnelles.

Nichée au pied de la Grande Séolane, elle fait partie intégrante du vaste panorama de ce fond de vallée.

La Vallée de Laverq
Le Massif des Séolanes (site iscrit)

Dominant les vallées de Laverq, de Bachelard et de l’Ubaye, ce massif est omniprésent dans le paysage. Ses sommets rocheux et abrupts prennent des formes différentes, acérées ou arrondies, suivant l’endroit d’où on les observe.

La Vallée de Laverq
Le lac des Eaux Tortes

Le cirque glaciaire et le fond de vallée des Eaux Tortes, à 2250 mètres d’altitude, sont issues de la fonte d’un morceau du glacier de la Blanche. Un entrelacement de chenaux a gravé ces tourbières où une végétation particulière, adaptée à ce milieu d’altitude froid et humide, s’est développée (joncs, carex, mousses…).

Au-dessus, situé sous la Tête de l’Estrop, on peut apercevoir le glacier rocheux de la Blanche, connu de par sa situation géographique : c’est le plus élevé au sud de l’Europe.

Plus haut encore, on trouve le lac de Vautreuil, un lieu désertique et minéral à 2580 mètres d’altitude, dominé par les massifs de l’Estrop et du Puy de la Sèche.

ORGANISATION DU TERRITOIRE

  • Occupation bâtie peu dense
  • Petits villages groupés sur le bas de l’adret
  • Petits pâturages cloisonnés aux alentours des villages et en bordure de route
  • Fermeture importante des paysages
  • Forêts de résineux sur l’ubac
  • Forêts de feuillus sur l’adret
  • Forêts de mélèzes en altitude
  • Pelouses alpines et pâturages sur les hauts des versants et en fond de vallée

La Vallée de Laverq


ENJEUX PRIORITAIRES

  • Conserver les paysages ouverts remarquables de fond de vallée

La Vallée de Laverq - Carte des enjeux

ENJEUX ET ACTIONS

ELEMENTS PAYSAGERS ET PATRIMONIAUX

  • VALORISER LE PATRIMOINE BATI
    Sensibiliser les propriétaires (entre autre sur l’impact des tôles ondulées)Encourager et faciliter les actions de restauration
  • PRÉSERVER LA QUALITÉ ET LA PERCEPTION DES PAYSAGES REMARQUABLES
    Faciliter la protection et la gestion et la mise en valeur de ces sites
    Gérer les flux touristiques
    Etudier l’impact des aménagements existants ou à venir
    Conserver l’ouverture des paysages de fond de vallée
    Promouvoir le pastoralisme

PAYSAGES RURAUX ET NATURELS

  • PRESERVER LES TERROIRS PRESENTANT UNE QUALITE PAYSAGERE NOTABLE ET RELATIVEMENT INDEMNE D’URBANISATION AINSI QUE LEURS STRUCTURES PAYSAGERES MORPHOLOGIQUES, VEGETALES ET AGRAIRES (TERRASSES, HAIES, CHEMINS RURAUX, RUISSEAUX, FOSSES ET RIPISYLVES ...)
    Maintenir l’activité agricole et sa diversité. Promouvoir une agriculture respectueuse de l'environnement
    Entretenir et valoriser les structures végétales (haie, arbre isolé, ripisylve) et agraires (murets, clapiers, chemins) qui participent à la qualité du paysage
    Encourager et faciliter les actions de restauration des structures de terrasses
  • MAITRISER LA FERMETURE DES PAYSAGES, GERER L'AVANCEE DES FORETS ET LA QUALITE DES SECTEURS AGRICOLES OU NATURELS FRAGILES
    Maîtriser le développement des friches
    Maintenir et adapter l’activité pastorale
    Sensibiliser les propriétaires
  • PRÉSERVER ET VALORISER LES RIPISYLVES. PRIVILÉGIER LES PROTECTIONS DE BERGES PAR GENIE ECOLOGIQUE
    PRÉSERVER ET VALORISER LES PRAIRIES ET ZONES HUMIDES