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Communes concernées

  • Authon
  • Entrepierres
  • Hautes-Duyes
  • Le Castellard-Melan
  • Saint-Geniez
  • Salignac
  • Sourribes
  • La Robine-sur-Galabre
  • Thoard
  • Volonne

Données générales

  • Superficie : environ 15 310 hectares
  • Altitude maximale : 1708 mètres
  • Altitude minimale : 440 mètres
  • Population : environ 580 habitants en 1999
    717 habitants en 2014

PRESENTATION

LES PREMIERES IMPRESSIONS

Le Pays du Vançon

Dans ces paysages au relief tourmenté, couvert de forêts et de pâturages, l’élevage semble être la seule activité.

Si aujourd’hui l’homme y est peu présent, les nombreux hameaux ruinés et terrasses enfrichées rappellent qu’autrefois, ce pays, était vivant et actif. Néanmoins, l’ouest du pays subit l’influence de la Durance et les terroirs sont peu à peu envahis par l’habitat pavillonnaire.

LES MATIERES ET LES COULEURS

Le Pays du Vançon
  • Camaïeux de vert des forêts
  • Vert clair des pâturages
  • Gris de la roche des falaises
  • Gris et noir des marnes
  • Ocre des gypses

Le Pays du Vançon

CONTEXTE GEOGRAPHIQUE

LE RELIEF ET LA GEOMORPHOLOGIE

Le Pays du VançonLe Pays du Vançon

Le Pays du Vançon, de forme triangulaire, est limité sur deux côtés par une succession de montagnes : la Montagne de Gâche (1356 m.) et la crête du Clos des Martres (1803 m.) au nord, les Monges (2115 m.) à l’est, la Crête de Géruen (1680 m.), la montagne de Mélan (1708 m.) et la montagne de Vaumuse (1435 m.) au sud-est. Le territoire s’oriente à l’ouest sur la Vallée de la Durance dont il est séparé par une succession de petits reliefs marneux.

Ce territoire de moyenne montagne présente un relief complexe et mouvementé. Les paysages se caractérisent par des montagnes souvent couronnées d’impressionnantes falaises, plissées (Crête de Géruen). Celles-ci constituent différents plans qui se font face ou s’entrecroisent, constituant un « décor » changeant et remarquable prisé des randonneurs. Les vallons qui s’étirent en contre-bas sont successivement larges ou étroits et prennent parfois des allures de gorges (gorges du Vançon, de la Pierre Ecrite). Les collines ou les bas de versants, constitués de sols friables, sont sculptés par l’érosion. Ils présentent des motifs « géométriques » dans les sols marneux (Authon) ou plus « organiques» dans les gypses versicolores.

Le Pays du Vançon

LA GEOLOGIE

Le Pays du VançonLe Pays du VançonLe Pays du VançonLe Pays du VançonLe Pays du VançonLe Pays du VançonLe Pays du VançonLe Pays du Vançon

D’une façon générale le territoire peut se décomposer en deux grands ensembles géologiques.

Les terrains autochtones (restés en place) couvrent la majeure partie de l’entité et regroupent deux types de formations. Dans la partie ouest du territoire, les formations de l’Ere Secondaire sont composées de marnes grises alternant avec des lits de calcaires jaunes clairs du Crétacé (secteur de Salignac – Vilhosc), de calcaires tithoniques gris lités du Jurassique Supérieur (montagne de la Baume, versant de Aigues-Champs) et des terres noires (robines) du Jurassique (secteur de Mézien, Authon et Saint-Geniez). Vers l’est, dans la vallée du Vançon, les formations de l’Ere Tertiaire comprennent des marnes rouges de l’Oligocène situées sur le bas des versants et à proximité du cours d’eau et des barres de grès gris du Miocène et du poudingue Mio-Pliocène (colline Saint-Joseph).

Les terrains parautochtones (déplacés par rapport à leur lieu de dépôt) constituent l’ensemble des crêtes au nord-est du territoire. Ceux-ci sont composés de calcaires marneux du Trias et du Lias (montagnes de Mélan et du Trainon) et de calcaires à silex du Tithonique (massif des Monges).

Au niveau de la zone de chevauchement, affleurent des gypses blancs ou colorés, naguère exploités à Saint-Geniez.

L'HYDROGRAPHIE

« Je ne parle pas du Vanson qui vient de gauche, un peu plus bas. C’est encore moins d’eau. Il arrive d’Authon, et même de Faissal, c’est à dire du bout du monde. Authon, c’est une maison forestière, et le Vanson est au fond de trois cents mètres d’à-pic. Minuscule donc, mais d’un grand secret. Ses quelques litres d’eau baignent , dans des endroits inaccessibles, des merveilles des premiers temps du monde. » Jean GIONO, Provence

L’eau est très peu visible dans le nord de l’entité. Seule la végétation signale la présence de quelques rious souvent à sec en été.

Le Riou du Jabron, d’abord mince filet d’eau au creux du défilé de la Pierre Ecrite, devient plus important après Entrepierres, alimenté par tout un chevelu de petits ravins au cours intermittent.

Le Vançon prend sa source au pied du massif des Monges à 1800 mètres d’altitude. D’abord torrent, encaissé dans de petites gorges au pied de la montagne de Mélan, il s’élargit après Authon pour rejoindre la Durance en sinuant entre les reliefs.

De nombreuses sources et fontaines naturelles témoignent du caractère karstique des reliefs environnants.

Le Pays du VançonLe Pays du VançonLe Pays du Vançon

CONTEXTE HUMAIN

L’AGRICULTURE ET LA FORET

Le Pays du VançonLe Pays du VançonLe Pays du Vançon

La couverture forestière est très présente dans cette entité. Les grands boisements mixtes sont composés de chênes blancs, de pins sylvestres et de pins noirs, dominant des sous-bois de buis et de genêts. Si sur les ubacs, les conifères sont plus présents, sur les adrets, le chêne est l’essence principale. On trouve aussi de grandes plantations de pins noirs.

Les milieux les plus humides (ruisseaux, défilés, creux de vallons) sont occupés par des érables, frênes et peupliers qui procurent une atmosphère fraîche et agréable.

Le Pays du VançonLe Pays du VançonLe Pays du Vançon

L’agriculture est dominée par l’élevage d’ovins. Les terroirs, de petite taille, sont composés de champs de céréales et de fourrages et s’organisent autour des villages, hameaux ou fermes (Chardavon, Authon). Parfois, ces parcelles sont délimitées par des haies ou des ripisylves qui animent et structurent le paysage (Saint-Geniez).

Le pastoralisme est plus présent dans le nord de l’entité et le paysage s’ouvre sur de grandes étendues de parcours à moutons. Cependant, les genêts, les chênes et les pins recolonisent petit à petit de nombreuses pâtures. Des murets en pierres, des ruines de bergeries et de nombreux pierriers témoignent d’une activité agricole beaucoup plus importante dans le passé. La vallée du Vançon, aujourd’hui presque entièrement boisée, était autrefois cultivée et pâturée jusqu’aux sommets.

L’agriculture de la partie sud-ouest de l’entité subit l’influence de la vallée de la Durance et les cultures irriguées se font plus présentes (maraîchage, vergers, tournesol, maïs).

Le Pays du VançonLe Pays du VançonLe Pays du Vançon

LES FORMES URBAINES

Le Pays du Vançon

L’occupation bâtie de l’entité se différencie selon deux régions.

Dans la partie nord-est, l’habitat se regroupe sur les villages de Saint-Geniez et d’Authon. Quelques rares fermes isolées ponctuent les terroirs.

Depuis les gorges du Vançon jusqu’au nord de Sourribes, la vallée semble avoir été désertée par l’homme. Si quelques fermes isolées subsistent, de nombreuses ruines et villages fantômes rappellent le passé agricole de la région (Saint-Symphorien, Vigoureux).

Le Pays du VançonLe Pays du Vançon
Le Pays du VançonLe Pays du VançonLe Pays du Vançon

La partie ouest, qui subit la pression de la vallée de la Durance et la proximité de Sisteron, voit s’implanter un habitat résidentiel diffus, de style « banlieue ». Ce dispersement entraîne un fractionnement des surfaces agricoles qui sont peu à peu abandonnées. Ce type d’habitat et le développement des friches sur les parcelles agricoles délaissées entraînent un impact visuel fort qui dévalorise le paysage (Mézien, Vilhosc).

Sur l’ensemble de l’entité, on pourra noter aussi l’impact de certains hangars agricoles, de taille importante, dont les formes, les matériaux et les couleurs s’intègrent difficilement dans le paysage.

Dans ce contexte, le village d’Entrepierres retient l’attention par ses quelques maisons anciennes, en pierre, étroitement imbriquées.

Le Pays du Vançon

SITES REMARQUABLES

Le Pays du Vançon
Le défilé de la Pierre Ecrite (classé aux Monuments Historiques en 1956)

La « Pierre Ecrite » qui a donné son nom à la cluse de Chardavon relate l’aménagement de la voie taillée dans la montagne par Dardanus, préfet des Gaules au Vème siècle. L’inscription en latin, gravée dans la roche de la falaise détonne un peu dans ce lieu « sauvage » où les végétaux disputent la place au minéral. L’étroite gorge ombragée procure une fraîcheur bienfaisante après les grandes étendues arides des reliefs de Saint-Geniez.

Le Pays du Vançon
La chapelle et le rocher de Dromon

Etablie au pied du rocher de Dromon, cette chapelle est accrochée à un impressionnant éboulis de rochers. D’une grande simplicité sous son toit de tuiles canal, l’édifice a subit d’importants remaniements au XVIIème siècle. Terroir agricole et collines de garrigue se fondent l’un dans l’autre, au pied des grandes falaises de calcaires. Depuis la chapelle, qui surplombe la vallée du Vançon, le panorama s’étend depuis le massif des Monges au nord jusqu’à la Durance au sud.

Le Pays du Vançon
Le pont de la Reine Jeanne et l’ancien village de Saint-Symphorien>

Cet ouvrage du XIVème siècle enjambe les eaux vertes du Vançon au fond d’un vallon étroit et boisé. La route finit là. Le pont, en dos d’âne aigu comprend un tablier en pierre de taille.

Plus haut, le village fantôme de Saint-Symphorien présente ses rues désertes et ses belles ruines qui rappellent le passé actif de la vallée. La forêt omniprésente renforce cette impression d’isolement.

Le massif des Monges

Le massif des Monges est un ensemble de sommets et de crêtes dénudées culminants autour de 2000 mètres d’altitude. "Espaces infinis", "horizons immenses", "bout du monde", "étendues solitaires", les qualificatifs ne manquent pas pour désigner ce massif.

La vocation pastorale du massif est profondément ancrée dans les mœurs et inscrite dans le paysage. Elle remonte aux activités des moines (ou monges en provençal) au Ier siècle qui jouèrent un rôle prépondérant dans le massif où ils possédaient de vastes territoires. La transhumance a ainsi perduré au fil des siècles, permettant le maintien de l’ouverture des paysages. Aujourd’hui, les nouvelles conditions économiques et le recul de la démographie menacent cet équilibre.

Le Pays du Vançon

ORGANISATION DU TERRITOIRE

  • Occupation bâtie peu dense
  • Hangars agricoles
  • Nombreuses ruines de villages dans la vallée boisée du Vançon
  • Répartition de l’habitat selon deux secteurs :
  • Au nord/est :
  • Rares villages groupés
  • Quelques fermes isolées
  • Au sud/ouest :
  • Nombreux hameaux
  • Influence de la Vallée de la Durance
  • Habitat récent dispersé
  • Forte couverture de bois et de landes
  • Forêts mixtes dominées par des conifères sur les ubacs
  • Terroirs agricoles de petite taille localisés autour des villages
  • Agriculture vouée à l’élevage
  • Déprise agricole des terroirs les moins accessibles
  • Haies et ripisylves qui structurent les terroirs
  • Aux environs de Sourribes, agriculture qui subit l’influence de la Durance : cultures irriguées (vergers, maraîchage)

Le Pays du Vançon


ENJEUX PRIORITAIRES

  • Conserver la qualité des paysages agricoles
  • Stopper l’implantation d’habitat diffus

Le Pays du Vançon - Carte des enjeux

ENJEUX ET ACTIONS

ELEMENTS PAYSAGERS ET PATRIMONIAUX

  • PRÉSERVER LA QUALITÉ DES PERSPECTIVES VISUELLES
    Entretien des abords des points de vue (débroussaillement)
    Aménagement de lieux d’arrêt sur le bord de route, tout en portant attention à l’impact qu’ils peuvent générer
  • PRÉSERVER ET SOULIGNER LA SILHOUETTE DES VILLAGES
    Affirmer une limite nette d’urbanisation
    Conserver des espaces de respiration autour des villages
  • VALORISER LE PATRIMOINE BATI
    Inventorier et réhabiliter le patrimoine bâti
    Promouvoir les savoir-faire architecturaux
  • PRÉSERVER LA QUALITÉ ET LA PERCEPTION DES PAYSAGES REMARQUABLES
    Mettre en valeur les sites remarquables et leur perception
    Faciliter la protection et la gestion de ces sites
    Etudier l’impact des aménagements existants ou à venir dans les sites remarquables
    Gérer les flux touristiques
    Promouvoir les savoir-faire architecturaux
    Faciliter les actions de restauration

PAYSAGES CONSTRUITS

  • CONTROLER LA DISPERSION ET LA QUALITE DU BATI DANS LES ESPACES AGRICOLES
    Stopper l’implantation diffuse dans les espaces agricoles
    Préférer la revitalisation des centres anciens et une densification de l'enveloppe urbaine existante (en tenant compte de la topographie, des structures paysagères en place, des perceptions, des volumes et couleurs ...) à un développement diffus
    Améliorer l’intégration paysagère et la qualité du bâti isolé et promouvoir les savoir-faire architecturaux
  • RÉDUIRE L’IMPACT DES RÉSEAUX AÉRIENS (DEBROUSSAILLEMENT SOUS LES LIGNES ET ENFOUISSEMENT DES RESEAUX)
  • CONTROLER L’IMPLANTATION ET LA QUALITE DES BATIMENTS AGRICOLES
    Améliorer l’intégration paysagère et la qualité des bâtiments agricoles existants et de leurs abords.
    Contrôler l’implantation et la qualité des nouveaux bâtiments
    Maîtriser le développement des hangars photovoltaïques

PAYSAGES RURAUX ET NATURELS

  • PRESERVER LES TERROIRS PRESENTANT UNE QUALITE PAYSAGERE NOTABLE ET RELATIVEMENT INDEMNE D’URBANISATION AINSI QUE LEURS STRUCTURES PAYSAGERES MORPHOLOGIQUES, VEGETALES ET AGRAIRES (TERRASSES, HAIES, CHEMINS RURAUX, RUISSEAUX, FOSSES ET RIPISYLVES ...)
    Maintenir l’activité agricole et promouvoir une agriculture respectueuse de l'environnement
    Limiter le développement des friches et des forêts
  • MAITRISER LA FERMETURE DES PAYSAGES, GERER L'AVANCEE DES FORETS ET LA QUALITE DES SECTEURS AGRICOLES OU NATURELS FRAGILES
    Maintenir l’activité agricole
    Promouvoir le pastoralisme
    Maîtriser le développement de friches
    Stopper l’implantation de l’habitat diffus dans les secteurs agricoles
  • PRESERVER ET VALORISER LES RIPISYLVES. PRIVILEGIER LES PROTECTIONS DE BERGES PAR GENIE ECOLOGIQUE
    PRESERVER ET VALORISER LES PRAIRIES ET ZONES HUMIDES